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ACTA suite et fin

Aujourd’hui, le mercredi 4 juillet 2012 est un grand jour. Le parlement européen a définitivement enterré ACTA par un vote sans appel: 478 voix contre, seulement 39 pour. C’est sans appel.
Merci à tout ceux qui ont, avec leur faible moyen, fait pression sur les élus pour qu’ils votent contre ACTA. A petite échelle, le pouvoir a été rendu au peuple tant je suis persuadé que sans la mobilisation sur internet, le résultat eut été tout autre.

J’avais attiré votre attention dans un autre article sur le peu de réponses obtenues lors de l’interrogation par email des élus belges au parlement. Je n’avais reçu à l’époque que deux réponses dont une franchement favorable au décret.
Aujourd’hui, un des députés (Bart Staes – Groene (écolo)) m’a fait parvenir le mail suivant:

STAES Bart bart.staes@europarl.europa.eu via leunen.com
16:04 (4 hours ago)

to michel

Dear,

Thank you very much for your email expressing your concerns about ACTA.
Today the European Parliament voted on this agreement and I am one of the 478 that voted against!

Cela ressemble fort à de la récupération mais ne gâchons pas notre plaisir quand même.

ACTA n’est plus mais gardons à l’esprit que ceux qui veulent restreindre nos libertés vont revenir à la charge avec un autre décret . Restons vigilants.

Ubuntu 12.04

Ubuntu 12.04 est sortie il y a quelques jours. Je l’ai installée de façon à pouvoir la tester. Après l’avoir utilisée pendant 4 ou 5 jours, voici mon opinion.

Tout d’abord, voyons quelles sont les nouveautés de cette release:

  • Plus grande stabilité d’Unity
  • Mise à jour des logiciels
  • HUD (Head Up Display)

Quoi ? C’est tout ? Ben oui. Pas de grandes différences avec la version 11.10.
On remarque quand même qu’Unity est mieux fini. Mais il n’y a toujours presque pas de possibilités de configurer Unity sans devoir passer par un programme externe. Toujours pas d’options pour se débarrasser de cet horrible menu global tant décrié ni de ces overlay scrollbars que je trouve fort peu pratiques ni esthétiques. D’ailleurs, dans l’ensemble, Unity est toujours aussi peu esthétique.
Le HUD me semblait au départ une bonne idée. J’étais enthousiaste lors de l’annonce faite par Mark Shuttleworth. Mais à l’usage, il semble bien que beaucoup de travail soit encore nécessaire avant que ce ne soit réellement utilisable.
Signalons, quand même, que Gnome-Shell est bien mieux intégré que dans la version 11.10.

Du côté des points négatifs, j’ai l’impression que cette version se charge moins rapidement que la précédente.
Le module WiFi Intel présent sur mon PC n’a jamais été bien supporté mais avec cette nouvelle version du Kernel, les déconnexions sont encore plus fréquentes et j’ai dû désactivé, dans mon routeur wifi, l’usage de la norme 802.11n qui empêchait mon PC de se connecter.
J’utilise Conky pour afficher en permanence certains paramètres de mon PC sur le bureau. Avec Ubuntu 12.10, Conky segfaulte au démarrage:

$ dmesg | grep -i conky
[   94.587959] conky[2865]: segfault at 0 ip b70f1b84 sp bff6f228 error 4 in libc-2.15.so[b6fac000+19f000]

Donc, pas non plus de points négatifs marquants. On a l’impression qu’on aurait pu se passer de cette version.

Customisation d’Unity

Si vous voulez modifier Unity manuellement, vous devrez jouer avec les options dans gconf ou dconf. Pas simple pour un débutant à qui s’adresse, en principe, la distribution. Heureusement, il existe essentiellement 3 programmes, utilisant une interface graphique, permettant de modifier Unity. Il s’agit de Ubuntu-Tweak, MyUnity et Unsettings. Ce dernier porte particulièrement bien son nom. Ils sont tous disponibles sous forme de PPA.
Voici les commandes pour les installer:

sudo add-apt-repository ppa:diesch/testing
sudo apt-get update
sudo apt-get install unsettings

sudo add-apt-repository ppa:myunity/ppa
sudo apt-get update
sudo apt-get install myunity

sudo add-apt-repository ppa:tualatrix/ppa
sudo apt-get update
sudo apt-get install ubuntu-tweak

Si comme moi, l’orange commence à vous indisposer, je vous donne, ci-dessous, la commande nécessaire pour modifier la couleur de sélection. Cette couleur est celle qui apparaît quand vous cliquez sur un fichier dans Nautilus ou quand vous sélectionnez un élément dans un menu par exemple:

gsettings set org.gnome.desktop.interface gtk-color-scheme 'selected_bg_color:#77746c;'

Remplacez la couleur par celle qui vous agrée.

En conclusion, cette version n’apporte rien de définitif par rapport à la version précédente. On a l’impression que seuls des bugs ont été corrigés.
Canonical n’a-t-il pas peur que les utilisateurs perdent patience à force d’attendre une version réellement utilisable, agréable et configurable ?

Treading on Python – Volume 1: foundations

Treading on Python
Ca faisait longtemps que je ne vous avais pas présenté un livre. Celui-ci traite du langage de programmation Python et est écrit par Matt Harisson, personnage bien connu dans la sphère des utilisateurs de Python.
Quand je dis que je vous présente un livre, je dois préciser qu’il s’agit en fait d’un ebook Kindle Edition vendu par Amazon.

Le livre présente aux lecteurs les bases du langage Python. Il s’adresse en ce sens aux débutants, à ceux qui ont peu ou pas de connaissance de la programmation. Pour les autres, il reste très agréable à lire car écrit dans un style très clair et facile à appréhender et je gage que même ceux qui ont une certaine pratique de Python y trouveront encore quelques points intéressants.
Les sujets abordés dans ce livre vont de la création de variables aux classes en passant par les exceptions, les listes, les itérateurs, les dictionnaires etc… Il présente aussi les librairies, les modules et les packages.
Je ne retranscris pas ici la table des matières parce que c’est inutile. on retrouve dans ce livre tout ce qui est nécessaire pour écrire un programme en Python.

Vu le sous-titre du livre, je suppose qu’il y aura dans le futur un second volume et c’est tant mieux parce que non seulement ce livre nous donne les bases du langage mais il est aussi truffés de « tips » (astuces en anglais) pour faire les choses directement de la bonne façon. J’ai trouvé ces « tips » très pertinents pour partir directement du bon pied dans l’apprentissage du langage.

En conclusion, même si, vous l’aurez deviné, ce livre est écrit en anglais, il n’est pas difficile à comprendre et tout à fait recommandable. Si vous voulez apprendre Python, achetez-le, vous ne le regretterez pas. De plus, le format ebook permet de le lire depuis un Kindle, une tablette ou un smartphone n’importe où. Pour ma part, je l’ai lu lors de mes trajets en train sur mon Samsung Galaxy S2 et je ne sais pas pourquoi mais ceux-ci m’ont paru plus court… J’attends le volume suivant avec impatience.

ACTA: nos eurodéputés aux abonnés absents

Une fois n’est pas coutume, ceci est un billet d’humeur et même de mauvaise humeur. Et de plus, c’est un billet politique sur ACTA. Mais rassurez-vous, je ne vais pas énumérer en détail tous les défauts de cet accord, juste les rappeler brièvement.

Pour ceux qui reviennent d’un croisière sur Mars et qui n’auraient pas entendu parler d’ACTA, il s’agit d’un accord commercial anti-contrefaçon négocié en secret depuis 5 ans et qui est discuté pour le moment au parlement européen. Ce dernier devra ensuite être soumis au vote et si cet accord est accepté, chaque état membre devra encore le ratifier avant qu’il ne puisse être appliqué. La route est encore longue mais il ne faut pas baisser les bras et c’est maintenant qu’il faut manifester son refus de cet accord.
En gros, voici les points qui dans cet accord posent problème:

  • Il a été négocié en secret sans possibilité d’en analyser le contenu. C’est une fuite qui l’a rendu public.
  • Il est anti-démocratique dans le sens où des mesures de contrôle et de censure peuvent être prises sans passer par une décision de justice. Il tend aussi à limiter la liberté d’expression et il échappe à tout contrôle démocratique a postériori.
  • Il est un danger pour le domaine de la santé en ce sens que les médicaments génériques pourraient se voir traités comme des contrefaçons.
  • Cet accord bypasse les organismes officiels qui sont chargés actuellement des problèmes de copyright et de propriété intellectuelle.
  • Il est un danger pour l’open source et en général pour la neutralité du Net.

Il y a plusieurs façons de manifester son désaccord avec ACTA: en parler sur son blog en est une. Se joindre aux manifestations qui ont eu lieu et qui seront encore organisées en est une autre. Vous pouvez aussi écrire à vos élus pour leur signaler vos craintes. C’est ce que j’ai fait. Ce que j’ai tenté de faire devrais-je dire plutôt. Et c’est l’objet de ma mauvaise humeur.

J’ai contacté tous les eurodéputés belges, ceux qui font partie d’une des commissions et qui doivent donner leur avis sur cet accord. J’ai contacté les autres aussi. J’ai contacté les partis politiques belges pour connaître leur position sur ACTA. Au moins ceux pour lesquels celle-ci n’était pas claire. Il est evident que le MR – parti de droite – n’est pas opposé à ACTA. De même, ECOLO, lui, y est clairement opposé.
J’ai également contacté le premier ministre Elio di Rupo pour avoir des éclaircissements sur la position du gouvernement.

J’ai contacté dans le désordre:

  • Louis Michel – MR (droite)
  • Ivo Belet – CD & V (centre)
  • Philippe Lamberts – ECOLO
  • Frédérique Ries – MR (droite)
  • Kathleen Van Brempt – Sp.A. (gauche)
  • Véronique De Keyser – PS (gauche)
  • Bart Staes – Groene (écolo)
  • Frank Vanhecke – Vlaams Belang (extrème droite)
  • Elio di Rupo – PS (gauche)
  • Marc Tarabella – PS (gauche)
  • Frédéric Daerden – PS (gauche)
  • Anne Delvaux – CDH (centre)
  • Mathieu Grosh – CSP (centre)

Il s’agit donc d’un échantillonnage assez complet de la scène politique belge.
Ce qui motive ma mauvaise humeur, c’est le peu de réponses reçues. Seul deux des eurodéputés m’ont répondu. Elio di Rupo, lui, m’a envoyé une réponse de pure politesse:

« …C’est avec attention que j’ai pris connaissance de votre message.
Je le transmets aussitôt à mon équipe pour examen et suivi… »

Inutile de dire que je n’ai plus eu de nouvelles…

Les deux eurodéputés qui m’ont répondu sont Louis Michel Et Anne Delvaux.
Louis Michel, comme je m’y attendais de la part d’un membre d’un parti de droite est favorable à ACTA. Il m’écrit d’ailleurs:

« …Je respecte votre point de vue même si je crois que certains de vos arguments sont excessifs. Je ne partage pas vos conclusions et je pense que je voterai en faveur du projet… »

Ca a le mérite d’être clair!

Anne Delvaux m’a envoyé un mail détaillé où elle explique que mes inquiétudes sont sans doute non-fondées mais elle ajoute:

« …je déplore la façon dont se sont déroulées les négociations de l’accord et je suis d’avis qu’il serait constructif de mener une évaluation plus complète des effets que l’ACAC pourrait avoir sur les droits fondamentaux, notamment la liberté d’expression et le droit à la vie privée dans l’Union européenne et au-delà… »

C’est un bon début. Depuis, la Commission Européenne a demandé l’avis de la Cour de Justice de l’Union Européenne sur ACTA et les libertés fondamentales.

Je remercie donc les personnes qui ont pris la peine de me répondre ne fut-ce que par politesse. Mais dix sur treize qui ne prennent même pas la peine de m’envoyer un accusé de réception, je trouve que c’est une proportion énorme. Aurait-on raison de croire qu’il y a un gouffre béant entre les préoccupations des citoyens et celles des élus ?

Mais comme je le disais au début de ce billet, ce n’est pas parce que je n’ai pas reçu de réponse de tous que je vais abandonner. SOPA au états-Unis, Hadopi, ACTA font partie du même mouvement qui vise à limiter nos libertés. Je suis persuadé, à voir les attaques que la liberté d’expression doit endurer ou que la neutalité du Net doit subir, qu’il est important de réagir dès maintenant.

Et pour terminer, je vous invite à lire les articles consacrés à ACTA par la quadrature du Net, à lire l’avis de Jacques Attali et ce qui est un bon résumé des risques d’ACTA.

Ramdisk, tmpfs et /dev/shm

Un ramdisk est un disque virtuel qui utilise une partie de la mémoire centrale de l’ordinateur si on en croit Wikipedia.
Par définition, les données stockées en RAM sont volatiles et donc un disque virtuel créé dans la RAM ne perdurera que tant que l’alimentation est présente ou tant qu’on ne démonte pas le disque. En contrepartie, l’avantage est une vitesse d’accès aux données très rapide et sans commune mesure avec ce que l’on peut avoir avec un disque dur.

tmpfs (anciennement ramfs) est le nom du système de fichier temporaire de Linux. Il est implémenté directement dans le noyau depuis la version 2.6 de celui-ci.

/dev/shm est l’implémentation d’un système de fichier temporaire de type tmpfs. Il est monté comme un disque dur mais les données sont écrites en RAM. Le nom shm vient de SHared Memory car souvent utilisé pour l’échange de données entre process.

Si vous ouvrez un terminal et que vous y tapez mount, vous devriez y trouver une ligne du genre de celle-ci:

$ mount
...
tmpfs on /dev/shm type tmpfs (rw,nosuid,nodev)
...

Notez que sous Ubuntu, /dev/shm est un lien vers /run/shm.

Pour créer votre ramdisk, il suffit de faire quelque chose comme ceci:

$ mkdir /ramdisk
$ chmod 777 /ramdisk
$ sudo mount -t tmpfs -o size=512M tmpfs /ramdisk

Ceci crée un répertoire appelé ramdisk. On donne à ce répertoire la possibilité d’être utilisé par tous avec la commande chmod et pour terminer, on monte un système de fichiers tmpfs dans ce répertoire.
C’est tout.
Vous pouvez maintenant vous servir de ce répertoire ramdisk pour y stocker ce que vous voulez comme un répertoire normal avec la différence que les données stockées dedans sont écrites dans la mémoire au lieu du disque dur.

Usages

On a vu plus haut qu’un ramdisk permettait de gagner en vitesse d’écriture et de lecture par rapport au disque dur. On aura donc intérêt à utiliser un ramdisk lorsqu’une application doit lire et/ou écrire de nombreux fichiers temporaires. C’est typiquement le cas des compilations de code source mais il y a un cas beaucoup plus courant pour la plupart d’entre nous; les navigateurs comme Chromium ou Firefox utilise un répertoire cache dans lequel de nombreux fichiers temporaires sont lus et écrits lors de nos surfs sur Internet.
Par exemple, si vous voulez que le répertoire cache de Firefox se trouve sur /dev/shm/firefox, lancez Firefox, tapez dans la barre d’adresse about:config, modifiez les clefs suivantes pour qu’elles aient la bonne valeur:

browser.cache.disk.enable   true
browser.cache.memory.enable   false

Et ajoutez la clef suivante si elle n’existe pas:

browser.cache.disk.parent_directory   /dev/shm/firefox

Lorsque vous relancerez Firefox, il utilisera le cache en RAM que vous lui avez indiqué.

Vous avez maintenant en main toutes les informations nécessaires pour utiliser au mieux un disque virtuel en RAM. Faites-en bon usage.

Mise à jour de pacman

Depuis ce jour, une nouvelle version de pacman, la 4.0, est disponible dans les dépôts d’Archlinux. Si vous faites la mise à jour de votre système, vous risquez d’avoir une erreur.
L’erreur ressemble à ceci:

:: Les paquets suivants devraient être mis à jour en premier :
    pacman
:: Voulez-vous annuler l'opération courante et
:: mettre à jour ces paquets maintenant ? [O/n] 

résolution des dépendances...
recherche des conflits entre paquets...
Erreur: la préparation de la transaction a échoué (la satisfaction des dépendances a échoué)
:: package-query: requiert pacman<3.6

Pour comprendre, il faut savoir que le gestionnaire de paquet est configuré, via le fichier pacman.conf, pour effectuer la mise à jour de pacman, si elle existe, avant toute autre mise à jour. Or pour que cette mise à jour de pacman se fasse, il faut aussi que le paquet package-query soit mis à jour.
La solution est simple et passe par l'édition du fichier /etc/pacman.conf. Il faut dans ce fichier modifié la ligne contenant SyncFirst pour y ajouter package-query. On en profitera aussi pour y mettre yaourt par la même occasion:

# If upgrades are available for these packages they will be asked for first
SyncFirst   = pacman package-query yaourt

Il suffit ensuite de relancer la mise à jour du système qui mettra à jour pacman:

$ sudo pacman -Syu

La mise à jour a créé un nouveau fichier pacman.conf appelé pacman.conf.pacnew et un nouveau fichier mirrorlist appelé mirrorlist.pacnew. Il va falloir modifier ces deux fichiers pour y ajouter les modifications que nous y avions faites manuellement. L'ajout du dépôt archlinux.fr par exemple.
Une fois ces modifications faites, on va renommer l'ancien fichier en *.old et on va enlever l'extension .pacnew de la nouvelle version. Celle-ci va prendre la place du fichier de configuration:

$ sudo mv /etc/pacman.conf /etc/pacman.conf.old
$ sudo mv /etc/pacman.conf.pacnew /etc/pacman.conf

$ sudo mv /etc/pacman.d/mirrorlist /etc/pacman.d/mirrorlist.old
$ sudo mv /etc/pacman.d/mirrorlist.pacnew /etc/pacman.d/mirrorlist

A ce moment, le gestionnaire de paquets pacman est à nouveau opérationnel. Relancez la mise à jour de votre système pour qu'il prenne en compte les mises à jour autres que pacman:

$ sudo pacman -Syu

Vous aurez remarqué que j'utilise sudo comme si j'étais sous Ubuntu. Rien ne vous empêche, bien sûr, de passer en root avec su.